
Quel est le problème ?
À partir du 29 août 2025, le gouvernement américain a supprimé l’exemption « de minimis » qui permettait l’entrée sans droits de petits colis (jusqu’à 800 $) — une mesure en place depuis 1938. Désormais, ces envois seront soumis à des droits de douane allant de 10 à 50 %, voire à des frais fixes allant jusqu’à 200 $ pendant six mois. Ce changement brutal a provoqué une vive réaction du secteur postal international, confronté à une incertitude réglementaire inédite.
Pourquoi cette décision, quelle est son origine ?
Selon l’administration américaine, l’exemption de minimis facilitait la contrefaçon, la fraude douanière, voire l’entrée de produits illicites. Son abrogation s’inscrit dans une stratégie de renforcement des frontières commerciales et de protection des circuits officiels.
Quelle a été la réaction des acteurs postaux internationaux ?
Face à l’absence de consignes claires et à l’impossibilité d’adapter rapidement les systèmes douaniers, plusieurs dizaines d’opérateurs postaux dans le monde ont suspendu les envois vers les États‑Unis. L’Union Postale Universelle (UPU) a recensé 25 pays, dont la France, touchés par cette paralysie temporaire.
Parmi eux, DHL (Deutsche Post) a annoncé l’arrêt des envois de colis professionnels à destination des États-Unis, tout en continuant à proposer ses services Express premium. En Europe, d’autres transporteurs comme PostNord en Scandinavie, Posten Bring en Norvège, Bpost en Belgique ou encore La Poste en France ont également interrompu ou fortement limité leurs envois vers les États-Unis, dans l’attente de précisions sur les modalités de conformité douanière.
Quel est le cas spécifique de la France ?
La Poste a suivi cette tendance dès le 22–25 août en suspendant les envois de colis professionnels vers les États‑Unis, tout en continuant les envois de cadeaux entre particuliers de moins de 100 $. Cette décision reflète à la fois l’inquiétude face au manque de documentation technique et la prudence adoptée en absence de directives américaines fiables.
Que peuvent faire les professionnels et les particuliers ?
Pour les e‑commerçants, cette interruption impose de repenser votre stratégie d’export : diversifiez vos destinations, explorez les services post-acheminement via hubs tiers ou recours à des transitaires spécialisés. Communiquez avec vos clients pour anticiper les retards ou ajustements de coûts.
Pour les particuliers, l’impact reste modéré si les envois sont occasionnels et de faible valeur, mais mieux vaut vérifier les conditions au moment de l’envoi et privilégier des alternatives fiables, selon le besoin.
Notre comparateur d’expédition vous aide à trouver les options encore disponibles vers les États-Unis, et nos guides pratiques vous accompagnent pour adapter vos démarches logistiques à ces nouvelles contraintes.
Universcolis.fr continuera de suivre l’évolution de cette situation internationale afin d’informer ses utilisateurs dès que de nouvelles décisions, suspensions ou réouvertures d’itinéraires seront annoncées.
Sources
- AP News, Reuters (changements tarifaires et tensions diplomatiques)
- The Guardian, France24 (réactions des opérateurs internationaux)
- WorldCargo News, Axios (confusion réglementaire et décisions politiques)