Contexte bref : ce qui a déjà été publié

Depuis le 29 août 2025, les États-Unis ont aboli l’exemption dite 'de minimis' qui permettait à des petits colis (valeur jusqu’à 800 $) d’entrer sans droits de douane. Désormais, tous les envois de marchandises sont soumis à des droits dès le premier dollar, à la charge de l’expéditeur. En réponse, La Poste a suspendu, à partir du 25 août, les envois de colis marchands standards vers les États-Unis, à l’exception de certains services express comme Chronopost ou d’envois entre particuliers de faible valeur (≈ 80-100 €). Ces mesures avaient été exposées dans notre article du 2 septembre.

Nouveautés récentes : ce qu’on apprend depuis

On sait maintenant que cette suspension perdure, car les autorités américaines n’ont pas encore fourni aux opérateurs postaux européens les modalités techniques de collecte des droits, ni les informations claires nécessaires pour mettre en place un système conforme. La Poste indique qu’il lui est impossible de finaliser ses adaptations informatiques tant que ces précisions ne sont pas fournies.
Plusieurs pays européens ont également confirmé la suspension de leurs services postaux de colis pour les marchandises à destination des États-Unis, comme la France, la Belgique, l’Allemagne ou les pays nordiques. Les envois de cadeaux entre particuliers de faible valeur restent autorisés sous certaines conditions.

Exemple concret ajusté pour le secteur mode/accessoires

Imaginons une PME française qui vend des accessoires de mode (bijoux fantaisie, accessoires textiles légers), qui expédie 50 colis par mois vers les États-Unis, chacun d’une valeur moyenne de 80-90 € hors frais de port, via un service postal standard.

Avant le 29 août 2025, beaucoup de ces colis entraient sans droits de douane grâce à l’exemption 'de minimis'. Les coûts principaux étaient l’expédition et la déclaration douanière. Depuis la suppression de cette exemption, chaque colis doit désormais être accompagné d’une facture commerciale complète, des codes douaniers corrects, et les droits de douane imposés dès la valeur minimale doivent être réglés à l’expéditeur.

Le vendeur peut choisir l’option 'DDP' (Delivered Duty Paid), où il prend à sa charge les droits, taxes et frais de douane, inclus dans le prix final. Sinon, il peut opter pour 'DAP / DDU', ce qui signifie que le destinataire (client américain) paie ces coûts à la livraison — mais cela expose au risque de refus ou de retour si le client n’accepte pas de payer.

Lorsque le taux de droits et formalités s’élève entre 15 % et 25 % du coût produit + transport, un colis de valeur 90 € peut entraîner un surcoût d’environ 13 à 22,50 € pour le vendeur ou être en partie reporté sur l’acheteur. Pour 50 colis mensuels, cela représente un surcoût total compris entre ~ 650 € et 1 125 € selon la répartition des frais.

« Depuis la fin de l’exemption de minimis, même l’envoi de marchandises d’une valeur de 50 $ entraîne des frais imprévisibles. J’expédiais 20 à 30 petits accessoires par mois vers les États-Unis ; désormais, mes ventes ont chuté car les clients refusent de payer ces frais supplémentaires imprévus. »
— utilisateur sur r/EtsySellers (vendeur européen d’accessoires)

Ce que cela peut signifier pour vos expéditions dans les prochaines semaines

La Poste et ses homologues attendent toujours des instructions claires pour que la reprise des envois vers les États-Unis soit possible. Entre-temps, les vendeurs sont poussés à adapter leur stratégie logistique : utiliser des transporteurs express pour ceux qui le peuvent, envisager le stockage local aux États-Unis, ou informer efficacement les clients sur les coûts supplémentaires. Tout retard ou imprécision dans les coûts risque de se répercuter sur la confiance des acheteurs.

Pour découvrir les tarifs de livraison les plus avantageux vers les États-Unis et comparer les options disponibles, rendez-vous sur UniversColis.fr qui propose un comparateur d’expédition gratuit et des remises possibles selon les transporteurs.